Témoignages

Lors de ma dernière année d’école obligatoire, la situation familiale chez moi s’est progressivement aggravée. La reprise des cours et le début du gymnase m’a permis de limiter les moments passés à la maison, mais cela ne faisait que renforcer la crainte de rentrer. J’ai alors remarqué que je ne pouvais plus faire face seule à toutes ces angoisses et qu’il fallait que je parle. Mais parler à qui ?

Je me suis rappelée alors de la présence d’une médiatrice, faisant partie de l’association Liber et Labor, sur le site de mon gymnase. L’écoute que l’on m’a offerte était gigantesque par rapport à tout ce que j’avais connu avant, et cela m’a permis de me rappeler que quelqu’un connaissait ma situation et pensait à moi lorsqu’il était l’heure de rentrer à la maison.

Plus le nombre de rendez-vous augmentait, plus je réalisais que j’avais le droit de dire non à ce que je vivais. Malheureusement, quand on a 17 ans, le réaliser est une bonne chose mais les moyens de refuser de vivre ce que nos parents nous infligent sont hors de notre portée. L’association Liber et Labor m’a permis d’accéder à ces moyens: Voyant que malgré mes points pour partir en gymnase bilingue mes parents refusaient de coopérer financièrement, la médiatrice les a alors convoqués pour leur rappeler leurs devoirs.

Grâce à elle, mes parents se sont engagés à m’aider partiellement afin de faire ma deuxième année à Bâle.

Au cours de cette même année, la médiatrice m’a proposé de consulter une psychiatre pour contrer l’effet négatif de mes parents sur mon intégrité. Je n’avais bien sur pas les moyens de me payer une psychothérapie, la médiatrice s’est alors chargée de faire le nécessaire auprès de mes parents, puis de me trouver une personne compétente.

Cette psychiatre m’a accompagnée durant plus 5 ans et a été souvent en contact avec l’association Liber et Labor ce qui facilitait énormément la communication.

Le retour de Bâle arrivant à grand pas, il devenait de plus en plus évident qu’il m’était impossible de rentrer chez mes parents. D’autre part, ma bourse ayant été refusée en raison du revenu de mes parents, Liber et Labor a fait les démarches nécessaires afin que j’obtienne quand même une bourse qui m’a permis par la suite de régler moi-même mes factures.

C’est à cette occasion que Liber et Labor m’a donné un soutien et une aide qui n’avait plus rien à voir avec du ponctuel. Cette association m’a trouvé un logement et l’ont pris entièrement à leur charge durant toute la durée de cette situation précaire. Ce logement, le Foyer Bon Accueil, et aujourd’hui ma maison, là où je suis bien.

Ne recevant aucun argent parental, payer mes assurances étaient devenu impossible, avoir quelques sous pour manger était une angoisse permanente et partir en voyage d’étude était inconcevable. Liber et Labor m’a en outre permis de faire face aux gros problèmes financiers que j’avais, m’a offert des bons de repas durant toute ma dernière année de gymnase, à payer mes assurances maladies, mes frais divers de médicaments, habits, etc…

Parallèlement à toutes ces aides, Liber et Labor m’a permis d’entamer un procès contre mes parents. Cela englobe, la recherche d’un avocat compétent, l’accompagnement lors des rendez-vous, et l’immense soutient qui est plus que nécessaire pour survivre à un procès contre sa famille. Grâce au travail extrêmement bien coordonné de l’association avec ma psychiatre, mon avocat, mes professeurs, et la responsable du foyer, ma dernière année de gymnase a été, malgré tout, une réussite. Durant les deux ans de procès, cet immense soutien et ce travail coordonné m’a permis de ne pas vivre constamment en apnée mais surtout de vivre aujourd’hui en étant heureuse d’être là. » - Ancienne élève

Ma situation familiale allant de pire en pire, la médiatrice du gymnase du Bugnon me mit en contact avec Liber et Labor. Quitter le logement familial était une évidence en raison de la violence qu’on m’infligeait. Cependant, faute de moyens financiers, il m’était impossible de partir. C’est alors que le rôle de Liber & Labor devint crucial : en effet, tout en m’apportant un soutien moral continu, l’association m’encouragea et m’offrit les moyens d’entamer un procès civil contre mes parents. Avant tout, Liber & Labor me permit de me nourrir et de payer mon logement pendant toute la durée de la procédure. De plus, l’association m’aiguilla dans les démarches à entamer et me trouva un avocat. Bien que la procédure fût longue et difficile, j’obtins gain de cause. La décision du tribunal oblige désormais mes parents à me donner suffisamment d’argent pour me nourrir et pour me loger.

Aujourd’hui, je suis étudiante à L’EPFL et je suis reconnaissante de tout mon cœur envers Liber & Labor de m’avoir permis de réaliser ce rêve. » - Ancienne élève

Lorsque je n’avais plus de logement à cause de conflits familiaux et de problèmes de santé, grâce à Liber & Labor j’ai pu être accueillie au Foyer Bon Accueil, cela m’a permis de poursuivre mes études tout en étant bien logée, nourrie et blanchie. L’association Liber & Labor m’aide énormément, sans cette aide je ne sais comment j’aurais fait pour poursuivre mes études. Nourriture, cours d’appui, argent pour le quotidien, me sont offerts par l’association que je remercie de son soutien, dans les moments passés, si difficiles, et dans la construction de mon futur. » - Elève de 3C

Je ne suis pas née dans un milieu aisé, mais je n’avais jamais manqué de rien, du moins pendant mon enfance. Plus tard, j’ai pu comprendre que le fait de grandir ne nous amène pas que du bonheur mais aussi de la souffrance et des problèmes.

Lorsque mes parents se sont séparés, ma petite sœur de 15 ans est tombée enceinte. Tant notre père que le père du nouveau-né s’étaient engagés à nous aider financièrement. Pourtant, aucun d’eux n’a tenu sa promesse. Nous nous sommes ainsi retrouvées sans aucune aide, avec un salaire très maigre pour quatre personnes, dont un bébé. Je souhaitais continuer mes études, mais la vie me semblait si dure que j’ai envisagé de tout arrêter et de chercher un travail.

Grâce à Liber & Labor qui m’aide à poursuivre ma formation sans que l’argent soit un problème, je peux envisager avec sérénité mes études présentes et à venir.

Je suis parfaitement consciente de l’énorme bonté de toutes ces personnes qui font des dons afin de nous soutenir. Merci de tout cœur, au nom de toutes ces personnes que vous aidez à avoir un avenir meilleur. » - Elève de 3M